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Le tourisme brassicole, que L’Echappée Bière porte et tente de faire émerger depuis bientôt 11 ans, semble enfin vouloir prendre son envol.

 

2011. Création de L’Echappée Bière, autoproclamée agence de tourisme brassicole. 2017. Lancement par L’Echappée Bière des premières Assises du Tourisme brassicole et diffusion de son Livre blanc sur le Tourisme brassicole, où nous évoquons – déjà – la création d’une « Maison de la bière » (tiens tiens). 2018. Deuxièmes Assises du Tourisme brassicole. A cette époque pas si lointaine, les retours sont unanimes : à l’instar de l’oenotourisme, le tourisme brassicole est un concept à fort potentiel, qui mérite que l’on s’y penche. Mais concrètement, pas grand monde ne s’y penche vraiment. 

 

Notre agence, pionnière en tourisme brassicole, existe désormais depuis une décennie.

Le tourisme brassicole a un véritable potentiel, et pour cause ! Il mêle patrimoine, tradition et savoir-faire artisanal. Les brasseries locales, véritables gardiennes de l’histoire régionale, ne se contentent plus de produire : elles invitent les curieux à entrer dans leur univers. Dégustations, visites guidées, et rencontres avec les brasseurs : tout est pensé pour offrir une expérience conviviale et authentique. Comme l’œnotourisme avant lui, le tourisme brassicole répond à une demande croissante pour des voyages expérientiels et immersifs. Une manière originale de découvrir un territoire tout en soutenant son économie locale.

Le projet de Cité de la Bière, moment charnière dans le développement du tourisme brassicole.

La donne change le mardi 05 novembre 2019 lorsqu’un soir de lancement des Bières de Noël, le président de la région Hauts-de-France prend la parole et annonce sa volonté de lancer un projet de « Cité de la Bière ». Branle-bas de combat : le tourisme brassicole prenait la dimension qui lui manquait, la dimension politique. Un projet perçu comme un totem de la bière comme élément structurant du patrimoine touristique régional et outil de marketing territorial pour une région en manque d’éléments identitaires saillants. Depuis cette annonce, le projet a avancé avec un lieu officiellement désigné : Bailleul, à quelques kilomètres au Nord de Lille.

Le tourisme brassicole, du business pour les brasseries !

Parallèlement, le marché de la bière s’est tendu. Fini l’âge d’or où il suffisait de produire pour vendre. La plupart des brasseries, de toutes tailles, ont senti les effets d’une concurrence de plus en plus vive, et sont désormais à la recherche d’opportunités business alternatives. Et les brasseurs l’ont – enfin – compris : accueillir du monde à la brasserie pour vendre en direct est un formidable générateur de marge et de trésorerie immédiate ! Aussi voit-on, depuis 2021-2022, de nombreuses taproom fleurir dans les brasseries, et rares sont les projets de création qui s’imaginent sans un espace d’accueil digne de ce nom. De même, on voit éclore un peu partout en France et à l’étranger des festivals dédiés à la bière. Et pour cause, il existe mille et une bonnes raisons de s’y rendre. 

Communication et rentabilité, enjeux actuels du tourisme brassicole.

Restent désormais deux chantiers. Celui de la rentabilité, d’abord. En chefs d’entreprise consciencieux, les brasseurs veulent connaître la rentabilité du tourisme brassicole. En d’autres termes, OK pour investir dans un espace d’accueil, mais celui-ci sera-t-il rentable, et dans combien de temps l’investissement sera-t-il « remboursé » ? Une question à laquelle il est difficile de répondre aujourd’hui, le recul manquant dans les brasseries qui ont sauté le pas il y a moins de 5 ans pour la plupart. Deuxième sujet : la communication. Non pas une communication individuelle sur la taproom ou le musée de chaque brasserie, mais une communication collective, « filière » ou de territoire (les Hauts-de-France en l’occurrence) pour crier haut et fort que le tourisme brassicole existe, se structure, et constitue un mode de tourisme expérientiel passionnant alliant gastronomie, patrimoine et convivialité.

 

Le tourisme brassicole, autrefois embryonnaire, semble enfin trouver sa place. Porté par des initiatives comme L’Échappée Bière et la future Cité de la Bière à Bailleul, ce secteur s’ancre désormais dans le paysage touristique des Hauts-de-France. Si les défis de la rentabilité et de la communication restent à relever, l’enthousiasme autour de cette expérience unique, mêlant savoir-faire brassicole et convivialité, laisse présager un bel avenir pour le tourisme brassicole, qui ne fait que commencer à dévoiler son potentiel.

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